Réponse rapide : Suspension d’un prêt immobilier
Les 4 points clés à connaître :
- Ce n’est pas automatique
→ La suspension de crédit dépend du contrat signé avec la banque et des clauses prévues. - Coût augmenté
→ Le report d’échéances allonge la durée et fait grimper le coût total (intérêts + assurance emprunteur). - Deux types de report
→ Report partiel (intérêts payés) ou report total (capital et intérêts suspendus, assurance due). - D’autres options existent
→ Modulation, renégociation de prêt ou rachat peuvent être moins coûteux qu’un moratoire bancaire.
Situation classique : un prêt immobilier en cours et des difficultés financières.
La question arrive vite : peut-on mettre le prêt sur pause ?
Pas de panique ! Voici tout ce qu’il faut savoir, expliqué simplement et avec un brin d’humour (gentil).
Comment suspendre un prêt immobilier : mécanismes et types de report
Mettre en pause un prêt immobilier, c’est demander un report d’échéances à la banque.
Deux formules principales existent. Elles ont chacune leurs implications sur la dette et le budget.
- Report partiel : maintien du paiement des intérêts (et de l’assurance), arrêt du remboursement du capital.
- Report total : suspension du capital et des intérêts ; l’assurance emprunteur reste due.
- Moratoire bancaire : parfois utilisé lors de crises, il peut être imposé ou négocié selon la situation.
| Type de report | Ce qu’on paie | Impact sur le prêt |
|---|---|---|
| Report partiel | Intérêts + assurance | Augmentation modérée du coût total |
| Report total | Assurance uniquement | Augmentation significative du coût total |
| Moratoire (judiciaire) | Variable selon décision | Possible suspension longue; conditions strictes |
Exemple concret : Marie vend son appartement mais la vente tarde. Elle obtient un report partiel de 6 mois. Résultat : elle respire, mais le prêt prend quelques mois de plus.
Phrase-clé : la pause existe, mais elle se paye.

Dans quels cas demander une suspension de crédit immobilier ?
Plusieurs situations courantes donnent du sens à une demande de suspension de crédit.
Voici quand la piste du report peut être pertinente.
- Baisse de revenus temporaire : perte d’emploi, arrêt maladie, activité ralentie.
- Séparation ou divorce : revenus et charges changent du jour au lendemain.
- Vente du bien en attente : éviter de supporter deux prêts en même temps.
- Cas exceptionnels : décision judiciaire, catastrophe, situation reconnue par la loi française.
| Cas | Quand c’est adapté | Astuce pratique |
|---|---|---|
| Baisse de revenus | Temporaire (quelques mois) | Privilégier le report partiel si possible |
| Séparation | Transition jusqu’à revente ou nouveau montage | Demander un avenant et estimer l’impact assurance |
| Vente en cours | Si la signature tarde | Comparer avec un prêt relais ou renégociation de prêt |
Cas illustré : Paul, 42 ans, perd son emploi suite à une restructuration. Il contacte sa banque, demande un report d’échéances, et utilise sa garantie chômage via l’assurance emprunteur. Bilan : respiration et plan clair pour la reprise.
Phrase-clé : le bon usage du report dépend du motif et du type de prêt.
Conséquences financières et pièges à éviter
La pause soulage, mais elle coûte. C’est la règle. Mieux vaut la connaître pour éviter les surprises.
Voici les conséquences principales à garder en tête.
- Durée rallongée : chaque mois suspendu décale la fin du prêt.
- Coût total augmenté : les intérêts continuent de courir ou s’ajoutent au capital.
- Assurance emprunteur : généralement maintenue et prélevée.
- Impact sur dossier bancaire : la banque note l’avenant ; ça peut compter pour de futures demandes.
| Élément | Effet | Comment limiter le risque |
|---|---|---|
| Durée du prêt | S’allonge | Limiter la durée du report |
| Coût total | Augmente | Privilégier report partiel ou renégociation |
| Assurance | Maintenue | Réviser la délégation d’assurance pour économiser |
Piège courant : accepter un report total sans simuler l’impact sur le tableau d’amortissement. Toujours demander l’avenant et comparer plusieurs scénarios.
Phrase-clé : respirer oui, se faire surprendre non.
Démarches pratiques : comment demander une suspension de prêt immobilier
La demande doit être claire, documentée et envoyée correctement. Sinon, la banque peut refuser.
Étapes simples pour maximiser les chances d’accord.
- Relire le contrat pour vérifier la clause de report d’échéances.
- Préparer un dossier : contrat de prêt, montant emprunté, justificatifs de difficultés financières.
- Envoyer une lettre recommandée avec AR à la banque en expliquant la durée souhaitée.
- Demander un nouvel échéancier et l’avenant avant d’accepter.
| Étape | Détails | Durée estimée |
|---|---|---|
| Vérifier le contrat | Rechercher la clause de report | Imméd. (quelques jours) |
| Constituer le dossier | Justificatifs revenus, situation | 1 à 2 semaines |
| Envoi lettre recommandée | Demande formelle | Quelques jours |
| Signature avenant | Nouvel échéancier | 2 à 6 semaines |
Astuce pratique : si la banque refuse alors que le contrat prévoit la possibilité, il est possible de saisir le tribunal d’instance. Et vérifier aussi si l’assurance emprunteur couvre la situation (chômage, incapacité).
Phrase-clé : préparer le dossier, négocier et obtenir l’avenant avant de souffler.
Quelles formes prend la suspension d’un prêt immobilier ?
La suspension peut être partielle (paiement des intérêts et de l’assurance) ou totale (capital et intérêts suspendus, assurance due). Le type dépend du contrat et de l’accord avec la banque.
Tous les prêts sont-ils concernés ?
Non. Les prêts à taux fixe, révisable, mixtes et modulables sont souvent éligibles. Les prêts relais, in fine, PTZ, PAS, PEL ou certains prêts conventionnés le sont moins ou pas du tout. Vérifier la clause dans votre contrat reste essentiel.
La suspension entraîne-t-elle des frais ?
Généralement pas de frais de dossier spécifiques, mais le coût total du crédit augmente (intérêts et assurance). La banque doit fournir un nouvel échéancier et un avenant clair.
Que faire si la banque refuse ?
Si la clause existe et que la banque refuse, il est possible de saisir le tribunal d’instance. Autre piste : vérifier l’intervention de l’assurance emprunteur ou envisager une renégociation de prêt ou un rachat.